Lettre ouverte à l'intolérance
« Schwarze sind hier unerwünscht ! » (Les noirs ne sont pas les bienvenus ici). Ces paroles sont celles d’un videur allemand à l'encontre de trois jeunes personnes de couleur qui souhaitaient entrer dans un club la semaine dernière à Berlin. Une scène qui aurait pu se dérouler en Asie, en Amérique et même en Afrique. Car le racisme n’a pas de frontière et il n’est pas propre à une culture. Le racisme porte la haine du monde.
Et la haine, malheureusement, est universelle. Si pour Descartes la raison est la chose la mieux partagée, la négation d’autrui est le sentiment le plus commun à cet ensemble que l’on appelle, un peu pour masquer la réalité, humanité.
Intolérance, tu es haineuse. Et tu ne portes pas en toi que le racisme. L'homophobie, la misogynie, l'intolérance religieuse, ou même sociale... Autant de tes formes qui font ce que tu es, pour nous, aujourd'hui. Est-ce la différence qui t'effraie ? As-tu donc peur de la diversité humaine ?
Et tu es combattue. Rosa Parks, John Lennon, Gandhi, Martin Luther King, qui t'a discréditée auprès de la loi dès le vingtième siècle avec son « Civil Right Movement »... Tous ont lutté contre toi. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et notamment l'apparition de cette nouvelle conception de l'égalité tend à te couler. Les Hommes se sont regroupés contre toi à travers diverses associations telles que Ni putes ni soumises, SOS racisme... Il existe même la journée de la femme et la gaypride, deux journées en l'honneur respectivement des femmes et des différences sexuelles. L'éthique républicaine, démocratique et religieuse ne te tolèrent pas, elles non plus. Tu n'es qu'un misérable fléau qui subsiste au sein des vieux idéaux, mais qui finira par disparaître.
Mais tu laisses une trace nauséabonde de ton passage. Hitler a marqué à sa façon l'histoire. Les guerres et les conflits demeurent. Tu restes puissante, force est de le reconnaître. Cependant la société évolue. Plus