Lettre persane lettres 37
Ainsi, il est intéressant de se demander comment Montesquieu à travers cette lettre XXXVII parvient, en utilisant l’étonnement persan, à masquer sa présence et à établir une critique féroce de la monarchie absolue instaurée par Louis XIV.
Pour ce faire, nous allons tout d’abord étudier ce procédé qui vise à montrer l’étonnement persan et qui donne ainsi une vision originale des choses perçues. Puis, nous allons analyser la satire du roi de France. Enfin, nous allons nous pencher sur la critique virulente de l’absolutisme monarchique qui se dessine au travers de cette lettre.
Dans un premier temps, il faut commencer par souligner la technique souvent utilisée et reprise ici par Montesquieu du regard étranger, ce regard de l’autre qui découvre nos us et coutumes pour la première fois et s’en étonne. Ce procédé permet de montrer au lecteur de l’époque sa propre civilisation et sa société sans le voile de l’habitude. Le lecteur adopte ainsi le regard du persan un regard neuf et avide de savoirs. La visée de ce regard est de créer un effet de distanciation fort. Les seuls noms d’Usbek et Ibben suffisent à convaincre le lecteur qu’il