Lettre pour les aveugles: critique littéraire
Premièrement, la cécité est un avantage. D’après Diderot, un aveugle évalue le temps avec beaucoup plus de précision qu’une personne qui n’est pas aveugle. « Il estime avec beaucoup plus de précision que nous la durée du temps, par la succession des actions et des pensées. » Puisqu’il n’a pas la vue pour le distraire, l’aveugle prend mieux conscience que quelqu'un qui voit pour déterminer la durée du temps, avec la succession d’actions et pensées. Par exemple, quand Diderot dit les affaires que l’aveugle nivelle à l’équerre, ce dernier prend conscience de la durée de ce qu’il fait, car il n’y a rien d’autre pour occuper son attention à part le temps mis à exécuter cette action. Ensuite, puisque le jugement de l’aveugle n’est pas influencé par ce qu’il voit, aperçois les choses plus abstraites que nous, ce qui fait qu’ils ont beaucoup moins de chances de se tromper dans les problèmes philosophiques. Dans le texte, Diderot donne l’exemple ci-dessous : « […] ce que Saunderson a dit de l’infini; je puis vous assurer qu’il avait sur ce sujet des idées très justes et très nettes, et que la