Lettre a baudelaire
27 rue du Plats Pays,
75000, Paris.
A Charles Baudelaire,
60 Rue Pigalle,
75000, Paris.
Paris, le 17 juin 1858,
Cher Charles Baudelaire,
Voilà déjà plusieurs mois que je me suis procuré votre recueils Les Fleurs du Mal, que j'ai lu, entièrement, passionnément « le long du vieux faubourgs, ou pendant aux masures les persiennes, abri des secrètes luxures ». Je ne savais vraiment qu'elle était mon objectif, sans doute de découvrir votre art, beau poète, celui de la poésie. Le fait de me reconnaître à travers vos écris, de ressentir énormément de sentiments divers et variés m'aura permis d'avoir une nouvelle approche, une nouvelle estime pour la poésie. Vous vous demandez sûrement en ce moment précis qui est derrière cette plume. Disons seulement que je suis un citoyen de la « fourmillante cité, cité pleine de rêves, où le spectre en plein jour raccroche le passant ». Et que je vous écris afin de vous faire part de ma fascination pour votre travail.
J'ai remarqué que dans votre ouvrage, la femme à une place prépondérante et jouait pour vous un rôle très important car leurs « yeux sont la citerne où boivent [vos] ennuis ». En effet, suite à ma première lecture j'ai rapidement observé que que la femme n'avait pas de prix, vous rendait heureux, pareille à un surhomme. Je l'ai déduit grâce aux nombreuses allégories féminines présentes dans le recueil. On peut donc y voir la femme représenter la beauté car cette dernière « marche sur des morts dont [elle se] moque ». On peut aussi la voir représenter la nature car « en sa verve puissante [elle] concevait chaque jour des enfants monstrueux ». Ou encore, la femme est tel la mort, elle « nous tient souvent par des liens subtils ». Ces diverses allégorie ont alors été pour moi, les premières preuves de l'importance capitale de la femme dans Les Fleurs du Mal. J'ai donc pu observé avec un grand contentement que vous prêtiez énormément d'attention aux femmes, « belle[s], comme un rêve de pierre »