Lettre a ménécée, epicure
La doctrine d'Épicure peut être résumée par ce que les épicuriens ont appelé le tetrapharmakon (quadruple-remède)
* Principe du quadruple-remède : Les dieux ne sont pas à craindre. La mort n’est pas à craindre. On peut atteindre le bonheur. On peut supprimer la douleur.
Les dieux ne sont pas à craindre car tout simplement ils ne représentent que l’immortalité et le bonheur. Selon la doctrine d’Epicure, ils vivent dans leur monde, bienheureux, sans se soucier de nous. Nous ne devons pas attribuer aux Dieux les maux de la vie, car ce ne sont que des dires de la foule, du peuple, qui n’a pourtant aucune certitude de ce qu’il avance. Epicure, dans la lettre a Menecee, ne nie pas l’existence des dieux car en effet, si nous n’avons cessés de croire en eux, de leur attribuer des noms, des caractéristiques, des pouvoirs, c’est qu’un jour ou l’autre, ils ont dû exister. Par conséquent, les Dieux ne doivent pas être craint, mais au contraire être adorés, puisqu’ils ne sont que le fruit de la béatitude et de l’immortalité. Si nous vivons dans l’esprit des Dieux, dans l’optique que les Dieux n’influencent pas la Terre mais qu’au contraire, ils la bénissent, alors nous serons en paix avec ces entités qui n’apportent que le bien et la paix de l’âme.
La mort, comme nous l’explique Epicure, n’est qu’un état. Le bien, la mal, la frustration et toutes autres douleurs de l’âme ne sont que des sensations ; la mort étant privé de tout ressentit, comment pourrions-nous nous sentir mal après la mort ? « Lorsque nous existons, la mort n’est pas là, et lorsque la mort est là, nous n’existons pas. » Il en revient à dire qu’il est parfaitement inutile de s’inquiéter pour une chose qu’il nous est impossible de ressentir.