Lettre a medicepicure

1918 mots 8 pages
LETTRE A MENECEEEpicure [1] Quand on est jeune, il ne faut pas attendre pour philosopher et quand on est vieux, on ne doit pas se lasser de la philosophie, car personne n’est trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme. Dire qu’il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l’heure d’être heureux n’est pas venue encore ou qu’elle a déjà passé. Ainsi le jeune homme comme l’homme âgé doivent philosopher. L’homme âgé afin de rajeunir au souvenir des bonnes …afficher plus de contenu…

[3] Suis et pratique l’enseignement que je ne cesse de te prodiguer et comprends qu’il y va des principes de la vie heureuse. [4] Et d’abord songe qu’un dieu est un être immortel et bienheureux, conformément à l’idée que nous en avons. Ne lui attribue rien qui contredise cette immortalité et cette béatitude, par contre accorde-lui tout ce qui convient à l’immortalité et à la béatitude, car l’évidente connaissance que nous avons des dieux montre bien qu’ils existent. [5] Seulement ils ne sont pas comme le croit la multitude. Et nier les dieux de la multitude, ce n’est pas être …afficher plus de contenu…

On cessera de l’augmenter d’un temps infini et l’on supprimera le regret de n’être pas éternel. Car il ne reste plus rien d’affreux dans la vie quand on a parfaitement compris que la mort n’a rien d’effrayant. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’on souffrira lorsqu’elle arrivera, mais parce qu’on souffre de ce qu’elle doit arriver. Car si une chose ne nous cause aucune douleur par sa présence, l’inquiétude qui est attachée à son attente est sans fondement.[7] Ainsi le mal qui nous effraie le plus, la mort, n’est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là nous n’existons

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