Montréal,
Samedi 24 janvier 2015 Meghan,
Il a fallu que je prenne mon courage à deux mains pour oser vous écrire cette lettre. Je n’avais encore jamais eu l’occasion d’écrire une déclaration d’amour. Il faut dire que la circonstance de notre « relation » est d’autant plus étrange que je ne sais pas par quoi commencer.
En règle générale, il m’est difficile d’exprimer mes sentiments et, je suppose, que cette lettre est le moyen le plus convenable pour vous faire parvenir tout le bien que je pense de vous.
Pour être honnête, cela fait longtemps que nous nous sommes rencontrés mais notre relation se limite à des « bonjour » ou à des conversations basiques telles que les nouvelles du jour ou la météo. Je me doute qu’à ce moment de la lettre vous ne m’avez pas encore reconnu et je ne vous en voudrai pas.
Nous nous voyons tous les jours au Cheesecake Factory à la quatrième heure de la matinée, excepté le dimanche. Je dois vous avouer que cet échange quotidien me comble de bonheur. Je suis généralement déjà installé quand vous poussez la porte vitrée de vos mains délicate. Vous vous élancez ensuite en direction de votre table habituelle, d’une démarche élégante et pleine d’assurance.
Et puis, une fois arrivée à la colonne marbrée devant le grand lys, nos regards se croisent enfin. Vous avez l’habitude de me lancer un « Bonjour August » suivit d’un sourire ravageur, qui ne me laisse pas indifférent. Votre parfum à la violette se dégage dans la pièce et envahit tout mon âme. Je m’imprègne de votre odeur, de vous. Vous vous installez ensuite à la table juste en face et commandez un Godiva Chocolate Cheesecake and Chocolate Mousse accompagné d’un grand café. Je connais vos habitudes sur le bout des doigts maintenant, après tout ce temps.
Je dois vous faire une confidence, au moment où j’écris cette ligne, vous êtes là, en face de moi. Je cherche sans cesse votre regard et, je dois avouer, que l’inspiration me vient dès qu’il est posé sur vous. Je regarde cette