A Paris, le 10/06/2013
Monsieur Henry Turbo
Responsable éditorial
Editions « Les Grands Hommes »
6 rue des voitures

A l’attention de monsieur Sébastien Flemming

Monsieur,
Permettez-moi de m’excuser pour mon silence le long des deux derniers mois. En effet, l’équipe du musée et moi-même étions extrêmement occupés à lire, trier, sélectionner et exposer certaines lettres ayant appartenues à la défunte écrivaine, Marie Marignane. Il est des blessures desquelles on peut difficilement se remettre, mais il faut savoir encaisser les chocs et aller de l’avant. Afin que vous compreniez bien l’objectif de ma lettre, il me semble important de vous rappeler certains événements dont vous avez probablement connaissance. Après la mort de Madame Marignane, une enquête avait été ouverte à la demande de son mari, Charles Marignane, qui avait avancé l’hypothèse du meurtre de son épouse (bien qu’aucune trace d’homicide n’ait été présente). La police, après un travail sans relâche et une investigation des plus approfondies, conclut à une mort naturelle. Pendant leurs recherches au sein de l’habitation de Mme Marignane, les services de police avaient découvert plusieurs pavés de lettres émanant de vous. Ces dernières m’ont donc été confiées à la demande de son mari, qui souhaitait « que la mémoire de sa femme soit préservée, honorée ». Il a aussi expliqué que « [sa] femme devait par tous les moyens possibles être connue de tous, et que le meilleur moyen de la faire connaitre était de publier ses correspondances avec les autres grands auteurs ». En ce qui me concerne, je pense que ces lettres sont un trésor, une richesse inestimable qui mérite clairement d’être publiée. Toutefois, en parcourant ces lettres, un nom a attiré mon attention, et ce nom est le votre. A ma grande surprise, j’ai découvert que vous correspondez secrètement avec Madame Marignane depuis votre adolescence, jusqu'à la semaine dernière (bien qu’elle soit mariée). Je ne vous écris pas pour vous juger (ce