Lettres Persanes: Comment luttent-elles pour une condition féminine plus juste ?
Charles de Montesquieu écrit, dès les années 1710, de nombreux ouvrages, traitant de science ou de philosophie, en plus de son poste de parlementaire à Bordeaux.
Son roman épistolaire, les Lettres persanes, est publié en 1721 et lui permet, grâce à son succès, de participer aux salons parisiens L’auteur dénonce la situation des femmes sujettes à la violence masculine. En effet, les femmes qui vivent dans un sérail sont réduites à l’état d’objet et privées de liberté. Autour d'elles s'organise une réflexion de Montesquieu sur l'esclavage de la femme et sur ses droits
La première dénonciation est celle du despotisme qu'exerce Ibrahim auprès de ses douze femmes → les obligeant à vivre recluses, loin de tous les plaisirs → pas de contacts entre elles → Ibrahim devient un tyran → plus de liberté (141) → Ubsek va reproduire le même schéma (147 à 161)
→ femmes oppressées, opprimées
Lettre 141 :
Inversion → position d'Anaïs dans le sérail. Sur terre, elle est soumise à la volonté d'Ibrahim qui l'enferme comme dans une prison, alors qu'au paradis, c'est elle qui commande le sérail composé uniquement d'hommes → ce conte fonctionne sur une inversion du monde réel qui permet de construire une utopie. Ce monde paradisiaque répond aux plaisirs d'Anaïs, qui lui ont manqué durant sa vie terrestre
Montesquieu veut ici montrer que les hommes ne devraient pas être les seuls a jouir de ces plaisirs, et être ainsi les seuls a posséder une totale liberté. A travers l'exemple du sérail, il démontre que rien ne sert de dépouiller les femmes de leur autonomie, car elles y accéderont par le biais du salut, et ce malgré « qu'elle n'ai pas d'âme » → idée véhiculée par l'église afin de les rendre plus vulnérables. Femme > Homme
Lettres 147 à 161 :
Les quinze dernières lettres → relatent la tragédie du sérail d'Usbek durant la période de 1717 à 1720 = flashback !→ différentes versions