Levez-vous vite, orages désirés
François René de Chateaubriand écrivain du 19e siècle, est un avant-coureur du romantisme en France. Par l'entremise de son roman d'inspiration autobiographique René publié en 1802, il illustre «le mal du siècle» qui habitait la jeunesse romantique de cette époque à la suite de l’exil des aristocrates en Europe. L'extrait intitulé «Levez-vous vite, orages désirés», nous permettra de démontrer le lien privilégié du héros avec la nature environnante ainsi que son désire d'échapper au mal dont il est atteint.
Tout d’abord, le champ lexical de la nature, tels que : «vents» (L.4), «eaux» (L.4), «nuages» (L.7), «broussailles» (L.8), «bois» (L.8), «forêts» (L.12), «feuille» (L.12) et «roche» (L.14) vient confirmer que la nature apparait comme le décor du héros et son besoin d’être en lien avec elle afin de se soulager de son mal de vivre. De plus, le champ lexical de lieu : «au milieu des vents» (L.7), «au coin d'un bois» (L.8), «dans tout pays» (L.9) et «régions inconnues» (L.19) vient renforcir le fait qu’il ne sent pas bien et qu'il doit se retrouver avec la nature, là où sa souffrance serait absente. Cet extrait vient donc confirmer le désir de René de se retrouver dans la nature, afin de mettre fin à la douleur qui le frappe.
Deuxièmement, la comparaison : «[...] cœur solitaire ressemble au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence du désert [...]» (L.2-3) mets en évidence le besoin du héros d’être en relation étroite avec la nature. De plus, la métaphore : «Souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient [...]» et «j'aurais voulu être sur leurs ailes» (L.15-16-17) démontre qu'il veut fuir une souffrance par le biais de la nature dans laquelle il se réfugie et se console comme si la nature était, pour un instant, devenue plus humaine et comme si elle pourrait être capable de compassion. Cet extrait vient donc nous montrer que le héros éprouve un grand besoin d’être en corrélation avec la nature dans