Levi strauss les structures élémentaires de la parenté commentaire chapitre 1
Chapitre I.
Dans le premier chapitre de Les structures élémentaires de la parenté, Levi-Strauss introduit le sujet qu’il va aborder dans cette œuvre : la prohibition de l’inceste. Avant d’aborder ce sujet, il s’interroge sur les notions d’état de culture et état de nature. Où s’arrête ce qui est naturel chez l’homme, ce qu’il fait instinctivement ; et où commence la culture, propre à l’homme, inventée par lui et artificielle ? Il introduit ce sujet de réflexion en mettant en évidence le fait que certaines pratiques de l’homme ne peuvent faire partie de la nature et sont forcément le fruit de la culture.
Ensuite, il présente les différentes méthodes utilisées pour isoler les comportements humains propres à la nature, auxquelles on aurait pu d’ailleurs penser. Il revient sur l’idée d’isolement des enfants nouveaux nés. Si on sépare un enfant qui vient de naître de tout ce qui attrait à la société, on peut supposer que toutes ses réactions et comportements seraient purement psychobiologiques et ne dépendraient que de la nature, puisqu’il n’a été en contact avec rien relevant de la culture. Cependant, il remet en doute cette méthode en expliquant que le fait qu’une pratique courante et universelle chez l’homme qui n’apparaitrait pas chez l’enfant isolé ne pourrait pas être avec certitude attribué à la culture, car cela pourrait dépendre de la précocité du développement chez le nouveau né. Il prend l’exemple de la marche, un nouveau né ne marchant pas, peut on en déduire que puisqu’il est coupé de la culture la marche est une pratique liée à la société ? L’enfant à ce niveau de développement n’est pas capable physiquement de marcher. Cette remise en doute peut s’appliquer à bien d’autres observations. Comment pourrait-on être certain que les observations d’absence de certaines pratique chez le nouveau-né soient assurément lié à la culture et non pas parce qu’il n’en est pas capable ? Certaines pratiques humaines