Lexique : les mots des révoltes ouvrièresJaunePar opposition à « rouge », individu membre, depuis leur création en 1899, de syndicats destinés à l'action en collaboration avec les classes dirigeantes, dont l'emblème est un brin de genêt et un gland jaune. Le mot désigne plus largement les ouvriers qui travaillent alors qu'un mouvement de grève est entamé. On les appelle aussi « kroumirs » ou « rouffions ».Lock-outPratique patronale consistant à fermer temporairement une usine dans le cas d'une grève, …afficher plus de contenu…

Les attentats anarchistes coexistent avec une rationalisation du mouvement ouvrier, devenu beaucoup plus apte à utiliser la conjoncture pour promouvoir ses revendications.ROLE DE LA GUERRE : La guerre a considérablement normalisé la condition et le statut de l'ouvrière. Les « munitionnettes » (surnom donné aux ouvrières des usines de guerre) ont été le fer de lance des usines d'armements, aux côtés des coloniaux et des immigrés. Elles ont touché des salaires beaucoup plus élevés. Elles étaient autonomes et, du coup, plus revendicatives. En 1917, « munitionnettes » et « midinettes » (on appelait ainsi les ouvrières des ateliers qui faisaient « une dînette » à « midi ») ont mené d'importantes grèves pour la hausse des rémunérations et le droit de se syndiquer. …afficher plus de contenu…

Mais le peuple, qui ne lit pas l'histoire, n'a pas besoin de souvenirs pour improviser ce que lui suggèrent l'instinct et la nécessité. »Il est vrai que la barricade est devenue un instrument de combat parfaitement adapté à un Paris en pleine expansion démographique, où les immigrants provinciaux s'entassent dans des quartiers centraux surpeuplés, malsains parce que mal aérés, en dépit des efforts faits par les pouvoirs successifs pour résoudre les problèmes de la ville en crise... Le Paris des barricades est un Paris en perpétuel chantier, qui offre ainsi à l'insurgé tous les matériaux nécessaires à son combat - un combat partiellement provoqué, d'ailleurs, par le chômage qui frappe périodiquement le bâtiment parisien.Or la victoire remportée par les Parisiens sur les troupes de Charles X en 1830 n'a