L'explication des citations
8-9), car je ne possède pas réellement ce que je désire, n’ai pas effectivement réalisé mon désir. p. 7, § 2 : Ce que l’on désire est en tant que tel « beau » : en tant qu’il est imaginé et fantasmé, il est à la hauteur de notre désir, satisfaisant, savoureux. Or, il ne l’est que d’être « embelli » par l’imagination. Inversement, on ne peut posséder la chose réelle que nue, dévêtue de toutes les parures que l’imaginaire cristallisait sur elle, c’est-à-dire de tout ce qui la rendait « belle », à la hauteur de son …afficher plus de contenu…
» (l. 4-6) Ce faisant, il achève de déterminer les rapports du désir au bonheur : non seulement le désir est-il une forme de bonheur, mais encore et réciproquement le bonheur réside-t-il dans le désir, et précisément pas dans la réalisation du désir, qui est toujours insatisfaisante à quelque égard. Le désir est une forme de bonheur ; or, une existence sans désir est malheureuse, en ce que cesser de désirer est « pour ainsi dire perdre tout ce qu’[on] possède » ; cela signifie, inversement, que le désir est « tout ce qu’[on] possède » et peut posséder, c’est-àdire est ce en quoi le bonheur