Liaisons dangereuses
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Voilà plus de vingt ans que Daniel Brélaz règne sur la Ville de Lausanne. D'abord comme responsable des Services Industriels, puis comme syndic dès 2001 * * Partager * * Sur le même sujet * Inquiets pour leur image, les Roms ouvrent leurs portes
Avec ses déclarations sur les Roms, le syndic de Lausanne a choqué ses amis politiques. Aujourd'hui, Daniel Brélaz reconnaît son erreur... et en remet une couche
Titus Plattner - le 31 juillet 2010, 20h40 Le Matin Dimanche
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Daniel Brélaz, vous avez dit que les saletés laissées par les Gitans au Chalet-à-Gobet étaient «inévitables», que c'était «dans leurs moeurs» et «un trait de carac-tère profond». Des regrets? J'aurais mieux fait de dire «us et coutumes» plutôt que «trait de caractère profond». Lorsque 24 heures m'a appelé, j'étais en vacances et j'ai répondu un peu vite. Il n'en reste pas moins qu'en vingt ans à la Municipalité de Lausanne j'ai eu affaire sept ou huit fois à des gens du voyage qui sont venus sur un terrain de la commune.
Et? On a eu beau mettre des toilettes, ça n'a jamais marché. Les gens du voyage ont à chaque fois fait leurs besoins dans la forêt ou dans un champ. Les bennes à ordures, en revanche, ont eu plus de succès cette fois. Les deux étaient pleines, même si on a retrouvé une quinzaine de sacs-poubelle dans la forêt.
Savez-vous pourquoi? Quand on demande des explications au patriarche, il répond en substance que, si sa communauté paie, c'est pour des services. Mais je n'aurais pas dû parler de trait de caractère.
Avez-vous été surpris par l'ampleur des réactions? Pas vraiment. Cette polémique occupe bien le creux l'été; mais je ne vais pas vous apprendre votre métier...
Amnesty International vous a critiqué! L'organisation ne fait pas cela à la légère. Je ne vais pas leur faire le plaisir d'arrêter de payer ma cotisation annuelle à Amnesty.