Liban
1) Religion et gouvernement : Montesquieu pense la religion non en fonction de sa vérité ou de sa fausseté mais de son adéquation ou adaptation à une forme de gouvernement donné.
2) Religion naturelle et religion civile : Pour Rousseau, la religion naturelle est la religion purement individuelle, intérieure à chaque homme. La religion civile quant à elle est une religion commune devant assurer la vie sociale, l’amour de l’autre sans tomber dans les travers de la « religion nationale » traditionnelle le plus souvent intolérante.
3) La religion morale : Pour Kant, la religion n’est pas affaire de connaissance. L’existence de Dieu est indémontrable spéculativement. La religion est nécessairement religion morale ; elle relève de la raison pratique obéissant aux lois morales.
4) La conscience de Dieu : Schleiermacher pose qu’il y a en l’homme une dimension religieuse spécifique. Chaque religion n’est qu’une manifestation singulière du rapport universel à Dieu, celui-ci se concrétisant donc historiquement.
5) Religion statique et religion dynamique : Selon Bergson, la religion statique est celle qui a une fonction sociale de préservation de la société à l’égard de l’égoïsme, des intérêts individuels. Elle est constituée d’interdits et de tabous. Elle s’oppose à la religion dynamique fondée sur l’amour, l’illumination, l’absence de craintes.
6) Les dieux comme causes : Lucrèce affirme que c’est parce que l’homme observait des phénomènes naturels (ex : les mouvements célestes), sans parvenir à leur assigner des causes, qu’il a inventé les dieux pour jouer ce rôle de cause. Ces dieux sont une « malédiction » car ils inspirent à l’homme la terreur.
7) Religion et intolérance : Spinoza émet une critique de la superstition religieuse née de deux passions : la crainte et l’espoir des biens incertains. Cette superstition est d’autant plus menaçante que les puissants s’en servent pour faire taire les