Liberté économique et crise financière
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La pensée de Bastiat peut elle nous guider dans la crise que traverse le monde aujourd'hui? Katia Bidarra, 18 ans. « Entre un mauvais et un bon Économiste, voici toute la différence: l'un s'en tient à l'effet visible; l'autre tient compte et de l'effet qu'on voit et de ceux qu'il faut prévoir. Mais cette différence est énorme, car il arrive presque toujours que, lorsque la conséquence immédiate est favorable, les conséquences ultérieures sont funestes, et vice versa. » Ces premières phrases de l'œuvre « Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas » de Bastiat pourraient servir d'épitaphe à la « santé économique » qu'ont semblé connaître les états jusqu'à la crise des subprimes car elle reflète leur principale erreur : la prise continuelle de décisions qui, enchainées, ont conduit à long terme à la crise sans que quiconque voie plus loin que les effets visibles à court terme. Bastiat, économiste français du XIXe siècle a souvent été présenté comme un visionnaire, et il semble qu'il ait mis en lumière des éléments qui permettent d'expliquer la crise actuelle et de montrer le chemin à suivre. Ce que Bastiat nous permet de voir sur les causes de la crise: Aujourd'hui on ne peut parler de la crise sans évoquer les subprimes : des crédits hypothécaires peu solvables sans garanties ni apport à des taux bas mais variables. Quand les taux de la FED remontent en 2006, l'insolvabilité des emprunteurs éclate au grand jour, s'en suit toutes les conséquences sur l'économie par divers mécanismes qu'il n'est plus besoin de mentionner : blocage des crédits donc de l'activité, chute des titres en bourse, crise de méfiance entre banques... Cela c'est ce que l'on voit. Pour comprendre ce que l'on ne voit pas, il faut notamment remonter dans le temps : en 1971, sonne le glas du système de Bretton Woods et des changes fixes, apparaissent les changes flottants : la monnaie n'est plus gagée sur l'or et devient donc instable. Dès lors la politique des banques centrales peut être déterminante :