Liberté d'expression
La liberté : en apparence, c'est le fait de ne jamais être contraint, de faire ou de penser ce que l'on veut. L'expression consiste en général à extérioriser notre pensée, par la parole ou par l'écrit (la presse par exemple). La liberté d'expression est presque un pléonasme, puisque s'exprimer revient toujours à libérer quelque chose en nous. Généralement, elle est reconnue par la loi; mais la loi impose également des limites à cette liberté.
Le problème est le suivant: en matière de liberté d'expression, faut-il « interdire d'interdire », comme on disait en 68 ? Ou bien faut-il reconnaître cette liberté absolue seulement en principe, et imposer des limites strictes en fait et en droit ? Mais selon quels critères moraux, politiques, philosophiques?
On rappellera d'abord que la liberté d'expression est un droit. Puis en quoi il est nécessaire de fixer des limites, comme pour toute liberté. Puis nous poserons le principe d'une liberté d'expression infinie, en se fondant sur l'idée qu'une telle liberté reste légitime.
1) La liberté d'expression est un droit
- La liberté d'expression est une liberté (= un droit) reconnue par la plupart des Etats modernes, spécialement républicains et démocratiques, au même titre que la « liberté de pensée », la « liberté de culte » ou la « liberté d'opinion ». Cela signifie que chacun peut s'exprimer sans craindre d'être persécuté, par autrui ou par l'Etat.
- Elle n'est pas seulement une liberté de parole, mais également une liberté de publication. Exemple: la liberté de la presse, essentielle pour toute démocratie. Liberté de création, pour les artistes. Etc.
2) Les limites de la liberté d'expression
- Il y a d'abord des limites naturelles : comme la liberté de