Liberté ou controle de l'information
Quelques articles relaient la condamnation du capitaine et les « preuves » censées justifier sa culpabilité, cette affaire est considérée comme un simple fait divers, qui peut être d’ailleurs vendeur. Phase 2 - en 1896 des journaux voient dans cette affaire plus qu’une simple erreur judiciaire, une affaire d’État impliquant les plus hauts responsables . Ils veulent informer leurs lecteurs, mais aussi multiplier leurs ventes sur cette question. Ainsi Le Figaro publie le bordereau (le papier censé prouver la culpabilité de Dreyfus, fourni comme preuve en 1894), en expliquant qu’il n’est pas de la main du capitaine. Émile Zola, alors au sommet de sa gloire littéraire, publie déjà à partir de fin 1897 trois articles …afficher plus de contenu…
Le mouvement est double : l’Affaire est alimentée par la presse et elle contribue à accroitre les tirages. On assiste après cet article de Zola à un retournement progressif de la presse en faveur de Dreyfus. En février 1898, plus de 87 % des titres sont antidreyfusards ; sept mois plus tard, ce n’est plus que la moitié. Cette évolution montre que les nouvelles informations collectées par la presse font bouger