liberté
Dans la phrase faire ce qu’on veut, le verbe faire est important. Faire est une action, donc à caractère immédiat. La langue courante se contente donc de ce caractère concret. Mais avant de « faire », il y a tout un processus de réflexion, d’élimination, de jugement. Selon Descartes, la liberté (dans un premier temps intellectuelle) provient du doute originaire de la pensée.
La liberté dépend de notre volonté. De la puissance d’élire. En ce moment, je voudrais faire autre chose. Le doute est le point de départ de la pensée car il n’est plus étriqué dans les croyances liées aux passé que nous avons reçu ou vécu. On peut alors commencer le cheminement de la réflexion propre, qui nous amène au « je pense ».
L’entendement est la connaissance et la volonté la puissance d’élire. C’est de ces deux facteurs que naît la liberté, si nous les employons correctement. Il y a aussi la liberté d’indifférence, qui est selon Descartes le plus bas degré de la liberté. La liberté d’indifférence est le fait de choisir une option sans douter réellement, donc sans nous remettre en question, et en laissant les pensées défiler au lieu de se concentrer sur notre connaissance qui sera le point de départ de notre capacité à l’élire l’un ou l’autre, et ce même si notre entendement est limité (donc dans la plupart des cas). C’est le cas dans l’exemple des chasseurs égarés dans la forêt : il y a deux chemins, gauche et droite. Pour Descartes, la liberté se joue sur cette capacité à élire dans les limites de l’entendement. En ce sens, nous sommes libres.
De l’idée à la décision, il y a déjà un cheminement qui va du possible à la nécessité. Le possible est appelé contingent, c’est ce qui peut être autrement. Le nécessaire est ce qui ne peut être autrement. Nous sommes alors d’emblée confronté au monde extérieur et donc à ses contraintes. L’expérience de la liberté est donc intellectuelle et métaphysique mais par la suite, devient concret. Que