Libertinage
Selon Claude Dulong, dans l'amour au XVIIème siècle, " est qualifié comme libertin, au XVII siècle, tout homme qui pense librement, qui n'accepte point les idées reçues en matière de politique et de religion ".
Certain libertins étaient athées ; d’autres étaient déistes ; ils ne niaient pas l’existence de Dieu, mais limitaient son rôles à celui « d’ordonnateur » : Dieu était responsable de l’harmonie de l’univers et de la perfection de la nature humaine, mais n’avait aucun pouvoir sur le destin des hommes. Les libertins pensaient que la vertu n’avait aucun rapport avec la morale chrétienne et que l’immortalité de l’âme était une illusion rassurante. Ils condamnaient également plusieurs aspects du culte qui, selon eux relevaient de la superstition …En revanche, ils s’intéressaient parfois aux sciences occultes, particulièrement à l’astrologie. En fait sciences exactes et sciences occultes n’étaient pas clairement différenciées à l’époque.
Les libertins méprisaient le mariage en tant que sacrement mais également en tant qu’institution, selon eux abusive : au XVII siècle, jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, le consentement du père étaient exigé en pratique ; la publication des bans étaient imposée longtemps avant la cérémonie. D’autre part, le caractère indissoluble de cette union était inconciliable, selon eux, avec le tempérament humain naturellement inconstant.
Au XVII siècle, les curés étaient responsables des registres d’état civiles de leur paroisse, et parfois ils n’accordaient pas à cette tâche tout le soin nécessaire. Ainsi quelques libertins purent se mariés à plusieurs reprise, soit parce que leurs mariages n’avaient pas été enregistrés par négligence réelle du curé, soit parce qu’ils s’étaient « arrangés » pour qu’il en fût ainsi.
Cette recherche de liberté fut bientôt renforcée par une attitude non conformiste a l’égard de la morale et de la société… Au début du XVII