Liberté de penser
Comment ce dialogue constitue-t-il à la fois un éloge de la liberté de penser et un blâme du fanatisme?
I. Deux personnages opposés
a) Opposés dès le sommaire par leurs fonctions
Milord Boldmind = aristocrate anglais ; nommé roi d’Espagne = pays protestant et victorieux dans « la guerre de Sarragosse »
Comte Médroso = noble portugais « à Lisbonne » p.261 = pays fanatique et perdant dans « la guerre de Sarragosse »
Boldmind = en anglais quelqu’un avec l’esprit hardi
Médroso = en espagnol quelqu’un de craintif, couard personnage onomastique s’oppose à Boldmind
Opposition onomastique
« Familier à l’Inquisition » = bourreau des corps
« milord Boldmind n’était familier que dans la conversation » = intellectuel qui possède art de l’éloquence
b) Opposés par leur entrée et leurs caractéristiques
« qui avait été blessé » = blessé à la guerre par sa fonction
Courageux
« étant tombé de cheval derrière le bagage, à une lieue et demie du champ de bataille » = personnage faible
Circonstances qui les ont amenés à prendre les eaux très différentes
Boldmind = homme cultivé o Culture historique : « joug des Maures », « Hollande », sur l’Empire Romain o Culture littéraire : « Cicéron », théâtre « spectacle à Londres » o Culture géographique : « Indes », « Hollande » o Culture économique : « commerce » o Culture religieuse : fondements de l’Eglise « premiers chrétiens », « dogme », « jacobin »
Médroso = homme inculte « quel est ce Cicéron ? », « Que voulez-vous ? Je ne vous entends point » négation
II. Dialogue révélateur position des personnages
a) Dominance Boldmind
Boldmind ouvre et clôture le dialogue + il monopolise les 2/3 de la parole
Rapport didactique : o Rôle des modalités impératives « examinez » ; « osez pensez » o « N’est-il vrai que » question oratoire
Boldmind se donne un rôle maïeutique comme Socrate (accouchement des esprits)
Maitrise de l’art oratoire
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