Liberté du travail
Le mot travail vient du latin «tripalium» qui signifie instrument de torture, représentant donc la contrainte, le dur labeur. Aujourd'hui, le travail a une place d'honneur dans la société. Il permet de se forger une identité sociale et de satisfaire aux besoins de l'individu. L'argent gagné par le travail permet d'être indépendant, ce qui crée une forme de liberté. Il n'y a plus d'opposition entre le travail et les loisirs puisque l'un devient la condition de l'autre.
Extrait du document:
Dans le langage, de nombreuses expressions renvoient à l'idée du travail. Ne dit-on pas d'une maison dont l'un des murs présente une fissure qu'elle travaille ? Ne dit-on pas d'un individu au visage crispé que quelque chose le travaille ? Ne dit-on pas encore d'un morceau de bois, agencé ou non de manière à constituer un objet qu'il travaille ? Dans toutes ces expressions c'est l'idée d'effort qui est mis en avant comme s'il existait une tension entre ce qui est et ce qui est en train d'advenir. Ainsi, le travail se définirait comme une médiation, un rapport entre la volonté d'un individu qui cherche à modifier la matière à son image et la résistance de la matière à cette volonté. Autrement dit, on aurait ici une opposition antre l'individu d'un côté, et la matière de l'autre, la confrontation entre l'esprit et la matière. C'est cette dualité entre l'esprit et la matière qui rend l'idée du travail pénible comme l'explique Buffon, philosophe du 19 ème siècle dans son ouvrage intitulé Les minéraux : «Il existe des marbres revêches dont le travail est très difficile. Les ouvriers les appellent les marbres fiers parce qu'ils résistent trop aux outils et qu'ils ne leur cèdent qu'en éclatant». En effet, pour résister à l'homme ou plutôt se défendre contre l'homme, la matière révèle ses propriétés (solidité, souplesse, élasticité) et l'homme est donc contraint d'employer des outils qui s'adaptent à la nature de la matière à travailler. Ainsi, c'est avant tout parce que la