Liberté philo
APPROCHE ENVOYEE PAR L'ELEVE: Si l'on définit la liberté par la capacité à faire ce que l'on veut, alors on peut facilement en déduire que l'homme libre l'est d'autant plus que ses désirs ne le poussent pas à faire appel à d'autres forces que les siennes. Dépendre des autres représente toujours un risque de refus, d'obstacle, de contrainte. Mais peut-on vraiment ne dépendre que de soi? Il faut imaginer la condition d'une humanité dispersée et non socialisée pour pouvoir concevoir un homme s'en tenant toujours à ses seules forces. Un tel individu aurait des désirs limités à ses besoins les plus élémentaires et devrait avoir la chance de vivre dans un milieu naturel hospitalier. Ce tableau, plutôt fruste, voire animal, de la vie libre ne correspond pas à celui de l'humanité que nous connaissons qui est toujours engagée dans l'expérience sociale. Si l'on va jusqu'à définir l'homme par le lien à l'autre, autrement dit par son caractère social et culturel, il devient impossible de concevoir qu'il puisse ne dépendre que de lui-même. Les Anciens répètent à l'envi que l'autarcie est une condition divine et non pas humaine. Celui qui erre «sans feu ni lieu» est soit un dieu, soit un monstre. Ce qui lie les hommes n'est pas seulement la nécessité d'une coopération sociale en vue d'une production suffisante de richesses. Ce n'est pas tant l'utilité que l'amour qui peut rendre un individu indispensable à un autre. Aimer, c'est précisément