Liberté politique
Seulement, si la liberté c’est seulement une forme de révolte, alors il nous faudrait trouver l’isolement absolu pour l’atteindre. Nous vivons en société dans des règles, sous des lois que l’on peut estimer contraignantes. Du coup, l’Etat, garant de la loi, peut lui-même sembler par nature fait pour opprimer la liberté.
Mais n’est il pas dans la nature de l’institution politique de rendre possible la liberté civile plutôt que de l’opprimer ? La liberté politique serait-elle possible sans un État pour la défendre?
A. L’homme libre et le citoyen Dans la culture occidentale, la liberté a d’abord été pensée dans l’opposition du statut politique de l’homme libre au statut de l’esclave. Qu’est ce qui définit l’esclave ? L’esclave est a) celui qui ne s’appartient pas lui-même, mais appartient à un autre que lui, le maître. b) L’esclave est celui qui est privé de droit. Aussi sa condition est-elle celle de l’animal domestique, mais il est cependant par nature doué cependant d’assez d’intelligence pour comprendre un ordre. La servitude fait de l’homme une chose utile, « une sorte de propriété animée, et tout homme au service d’autrui est comme un instrument et tient lieu d’instrument ». (texte) L'esclave ne diffère de l'animal que parce qu'il est doué de raison. Il est capable de comprendre un ordre, il est potentiellement un homme libre ; c'est la destinée qui l'a placé dans une condition de servitude. Cependant, il ne faut pas oublier que cette définition d'Aristote