Libre et échange et protectionnisme au 19e siècle
Dès le début du XVIIIème siècle, Vincent de Gournay lançait sa célèbre formule "laisser faire, laisser passer" à propos des échanges commerciaux alors très contrôlés selon la tradition mercantiliste.
Malgré cette précoce prise de conscience des économistes, au début du XIXème siècle l’Europe entre dans l’ère de l’industrialisation sans pour autant avoir renoncé à ses normes protectionnistes. La 1ère révolution industrielle permet une explosion de la production industrielle et agricole européenne même si les rythmes de chaque pays sont différents. Ainsi le siècle voit se développer les échanges commerciaux de façon importante, pourtant dans les années 1870-1880 commence à se faire sentir les 1èrs signes d’essoufflement.
Cette nouvelle donne économique amène les théoriciens à réfléchir sur les méthodes de développement économique. 2 tendances opposées se font alors sentir : pour certains la croissance économique ne peut avoir lieu que dans une économie protectionniste dans laquelle les industries et l’agriculture nationale seraient protégées de la concurrence extérieure. D’autres au contraire prône le libre-échangisme argumentant que l’augmentation des exportations permet un accroissement des débouchés et que la concurrence entraîne le progrès et l’innovation.
Dans ce contexte, il s’agit alors de comprendre dans quelle mesure la politique économique des différents pays européens est liée aux nécessités de leur développement industriel.
D’abord nous verrons comment la naissance du libre-échangisme en Europe est étroitement liée au développement économique de l’Angleterre.
Ensuite nous analyserons le rapport entre l’entrée des différents pays européens dans le libre-échangisme et leur développement économique.
Enfin nous nous intéresserons au retour du protectionnisme à la fin lié à la du XIXème siècle, au moment ou l’Europe connaît une récession généralisée du fait de la crise économique.
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