Libre échange et protectionnisme
Vincent de Gournay a popularisé la fameuse phrase «Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises», qui traduit la nécessité d'échange entre les nations. En effet, certains pays ne se suffisent pas à eux-mêmes, c'est à dire qu'ils ne disposent pas suffisamment de ressources sur leur territoire; ils doivent alors se procurer ces biens auprès d'autres pays.
De nos jours, les exportations augmentent trois fois plus vite que le PIB mondial, ce qui montre que les économies se sont ouvertes au commerce international. Ces échanges sont régis par l'OMC (l'Organisation Mondiale du Commerce), qui a pour mission d'aider les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et les importateurs, à mener à bien leur activité.
L'OMC cherche à contenter l'ensemble des pays, en prenant soit des mesures protectionnistes (quotas d'importations limités, taxes,...) soit des mesures en faveur du libre échange (primes à l'exportation, baisse des tarifs douaniers,...).
Ainsi, nous pouvons nous demander quelle est l'influence de l'OMC sur les échanges internationaux. L'OMC a t'il une position affirmée en ce qui concerne la libéralisation des échanges mondiaux? Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons d'abord à l'évolution du commerce mondial dans le temps, puis, dans une seconde partie, nous étudierons le rôle de l'OMC dans ces évolutions.
I- Protectionnisme et libre-échange : les évolutions dans le temps
a) Définitions
1- Qu’est-ce que le protectionnisme?
Le protectionnisme désigne l’ensemble des mesures visant à protéger la production d’un pays contre la concurrence étrangère. On distingue plusieurs formes de protectionnisme :
• Le protectionnisme tarifaire : il frappe les produits importés de droits de douane en pourcentage de leur valeur ou spécifiques payés par le consommateur national ; • Le protectionnisme non tarifaire : mesures de contingentement, c’est-à-dire limitations quantitatives