Libre échange
Le libre-échange est un système de commerce international reposant sur l'absence de barrières douanières et non douanières à la libre circulation des biens et des services. Il ne concerne pas les mouvements de travailleurs ou de capitaux.
Les accords internationaux favorisant cet objectif reposent essentiellement sur • des traités bilatéraux de réciprocité commerciale entre deux pays • des accords créant des zones de libre-échange • et, dans le cadre de la mondialisation, des accords multilatéraux négociés au niveau d'un organisme mondial : l'OMC
Les termes de l'échange
Entre 1833 et 1844, Robert Torrens revient peu-à-peu sur ses positions libre-échangistes, et développe le premier argument « moderne » contre le libre-échange : lorsqu'un pays peut agir sur les termes de l'échange (par exemple, parce qu'il est « gros », ou parce qu'il détient un monopole), il peut alors choisir un niveau de droits de douane optimal, qui maximise les termes de l'échange en sa faveur. Torrens en déduit que la politique la plus souhaitable est alors d'exiger la réciprocité commerciale : en adoptant unilatéralement le libre-échange, un pays s'expose à la « capture » d'une partie des gains à l'échange par ses partenaires. Il provoque une vive polémique, jusqu'à ce que John Stuart Mill tranche en sa faveur [8] en analysant les mécanismes de détermination des termes de l'échange. L'argument de Torrens sera ensuite raffiné, jusqu'à la version publiée par Harry Johnson en 1950[9], qui donne une formule mathématique précise de détermination du niveau optimal des droits de douane en fonction de l'élasticité de la courbe d'offre de l'étranger. À ce jour, l'objection de Torrens reste l'entorse la plus sérieuse au principe de libre-échange [10].
Les industries naissantes
Dans son Rapport sur les manufactures (1791), le Secrétaire au Trésor américain Alexander Hamilton détaille une autre objection sérieuse : livrée à elle-même, l'industrie américaine