Licorne
Sous l'influence du premier des bestiaires, le Physiologos, les bestiaires médiévaux occidentaux et leurs miniatures la décrivent comme un animal sylvestre très féroce, symbole de pureté et de grâce, que seule une jeune fille vierge peut capturer. Sa forme se fixe entre le cheval et la chèvre blanche, la licorne se voit dotée d'un corps équin, d'une barbiche de bouc, de sabots fendus et surtout d'une longue corne au milieu du front, droite, spiralée et pointue, qui constitue sa principale caractéristique, comme dans la célèbre série de tapisseries La Dame à la licorne.
Elle devient l'animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance, la croyance en son existence est omniprésente grâce au commerce de sa corne et à sa présence dans certaines traductions de la Bible. Des objets présentés comme d'authentiques « cornes de licorne » s'échangent à prix d'or, crédités du pouvoir de purifier les liquides des poisons, et de guérir la plupart des maladies. Peu à peu, leur nature véritable se fait connaître : il s'agit de dents de narval, un mammifère marin arctique. Parallèlement, les chercheurs découvrent que les multiples descriptions de licornes dans les récits de voyages correspondent aux déformations d'animaux réels, comme le rhinocéros et l'antilope. La croyance en l'existence de la licorne reste toutefois discutée jusqu'au milieu du XIXe siècle et de tous temps, cette bête légendaire intéresse des théologiens, médecins, naturalistes, poètes, gens de