Lilian Mathieu, «Une mobilisation improbable : l’occupation de l’église Saint-Nizier par les prostituées lyonnaises »
Le sujet à traiter est un article de Lillian Mathieu qui est chargé de recherche CNRS au Centre de recherche politique de la Sorbonne et qui est aussi membre du Groupe de recherche sur l'activisme altermondialiste (GRAAL). Son domaine de recherches tourne principalement autour des processus de contestations.
Dans le texte, l’auteur utilise une mobilisation improbable, qui est l’occupation d’un groupe de prostituée d’une église pour démontrer qu’un mouvement comme celui-là ne présente pas qu’un intérêt anecdotique mais pose de réelles questions à la sociologie de l’action collective. Il se demande notamment quelles peuvent être les conditions nécessaires à la mobilisation d’un groupe social inorganisé, dépourvu de moyens d’actions et n’ayant aucun passé protestataires. Il utilise principalement dans son article le courant de la mobilisation des ressources (McCarty et Zald, Tilly, Oberschall) afin de chercher à comprendre ce qu’il peut y avoir de complexe et d’incertain dans le mouvement des prostituées lyonnaises. Il utilise dans cet article la démarche de l’étude de cas pour tirer de l’analyse singulière des enseignements de portées plus générales. On a donc ici une étude microsociologique, qui est beaucoup moins utilisé que l’approche macrosociologique qui part de cas plus généraux, afin de reconstruire la logique de l’action collective.
Nous allons donc voir et nous demander comment Lilian Mathieu aborde et analyse cette occupation par ce groupe de prostituées. Nous allons diviser l’étude en deux parties, la première s’intéressera aux difficultés de ce groupe à se mobiliser et la deuxième mettra en avant les soutiens que ce groupe a eus dans sa quête de mobilisation.
Deux points importants sont à mettre en avant pour comprendre le commencement de la mobilisation du groupe de prostituées.