Linguistique contrastive
Bruxelles, ont inscrit clairement la Tunisie dans une démarche d’ouverture et de libéralisation de son économie. Ces engagements internationaux achèvent également, et sans possibilité de retour en arrière, la rupture avec une stratégie de développement autocentré qui avait prévalu depuis l’indépendance, rupture dont les premiers actes avaient été la mise en oeuvre, en 1986, d’un programme d’ajustement structurel. « Nous sortons de trois décennies d’industrialisation réalisée dans le cadre d’une économie administrée. On veillait à ce qu’il n’y ait pas de concurrence intérieure et le gouvernement barrait la route à la concurrence extérieure » déclarait en 1995 M. Slaheddine Bouguerra, ministre de l’Industrie.
« L’accord d’association avec l’Union européenne est une chance.
Nous avons l’opportunité de nous arrimer à un espace économique disposant d’un très fort potentiel de développement. La balle est aujourd’hui dans le camp des chefs d’entreprises qui doivent aller de l’avant » 12.
Ce discours renvoie aux conclusions de la théorie économique classique 13 sur les bénéfices, en termes de croissance, de la libéralisation économique. Il est cependant, dans son expression tunisienne, complété par une approche « listienne » 14, avec la mise en place d’un Programme de mise à niveau de l’économie (PMN), dont la philosophie peut être illustrée par ces propos de F. List qui préconisait, en accompagnement d’une ouverture des frontières,
« une intervention de l’Etat dans le domaine industriel, accompagnée d’une protection éducative en faveur des industries naissantes, le temps de mettre à niveau les capacités de production de la nation avec celles des nations les plus avancées ».
Cette libéralisation et l’ouverture de l’économie sous une
conduite