Littérature engagée
Acte I
Scène I : Mathieu, resté seul au fond de la salle fait signe à son ami Arthur de se rapprocher de lui. Une bonne dizaine de rangées de chaises les sépare.
Arthur. – Ah ! Mon ami, je suis surpris de te rencontrer ici, il me semblait que la littérature engagée n’était pas le genre littéraire que tu affectionnais le plus !
Mathieu. – Et ce n’est ce type de conférences qui va me réconcilier avec ce genre !
Arthur. – A mon sens, la littérature engagée a une plus grande utilité que celle qui ne l’est pas car elle permet aux auteurs de dénoncer, de critiquer, et surtout de briser le silence à propos de sujets parfois tabous, comme a pu le faire Victor Hugo avec Melancholia, qui est un des rares poèmes qui est utilisé afin de dénoncer. Ici, l’auteur dénonce le travail des enfants, qui étaient surexploités à cause de l’industrialisation qui frappait la France au XIXème siècle, mais également le manque de libertés et de justice.
Mathieu, contrarié. – Je ne suis pas d’accord avec toi…
Arthur, agacé. – Laisse- moi au moins finir s’il-te-plaît ! George Orwell est également un modèle du genre avec son roman d’anticipation nommé 1984 qui permet de dénoncer le régime totalitaire et d’évoquer les conséquences nocives que cela peut avoir sur le monde à l’aide d’un personnage
Mathieu. – Pour ma part, la littérature engagée me semble trop subjective et mène, peu à peu, à une uniformisation de la pensée des lecteurs qui désirent penser de la même manière que les auteurs érudits de cette littérature qui est, il me semble, une sorte de propagande, comme Molière, Racine, Corneille ou encore Boileau pouvaient le faire au service du pouvoir royal. J’accuse…! Ecrit par Emile Zola est, lui, un exemple de subjectivité, quasiment rien de ce qu’il dit n’est objectif, il ne laisse pas la place au doute pour le lecteur et le