Litterature beur
Introduction
I. Aspects externes du mouvement beur 1. Conditions historiques 2. Définition : immigré/beur, littérature beur 3. Genre du roman beur 4. Réception de la littérature « beur » 5. Les écrivains beurs : profil général II. Aspects internes du mouvement littéraire beur : la thématique 1. Les thèmes majeurs 2. Thèmes sous jacents III. Les aspects formels du mouvement littéraire beur 1. L’identité 2. Les noms propres et les personnages 3. Les noms propres de lieux
IV. Présentation générale de l’œuvre 1. Leila Houari : biographie 2. Zeida de nulle part
V. Thèmes abordés 1. La double identité 2. La révolte contre la tradition
Conclusion
Introduction
La « littérature de l’immigration » ou « des immigrations » et qui s’appelait dans les années quatre-vingt « littérature beure », occupe une place tellement importante dans les études francophones que certains critiques le présentent comme constituant un champ littéraire nouveau.
Ne présentant plus une image valorisée, d’une Afrique traditionnelle, les récits de l’immigration sont plutôt marqués par le « sceau de l’hybridité, de la marginalité », bref, par des caractéristiques de la condition postcoloniale.
La parole de l'émigré de la "première génération" est absente tant qu'il n'assume pas pour elle ce lieu où il vit, il est possédé par l’ailleurs (Mourad Bourboune). C'est probablement là une explication importante, jointe à un relatif analphabétisme, de ce retard de la production littéraire "immigrée": ceux qu'on appelle "deuxième génération" assument mieux que leurs ainés l'espace où ils vivent, ou en tout cas ne se définissent plus par un ailleurs où ils se savent aussi étrangers qu'"ici". Ils disent donc aussi plus volontiers leur espace problématique quotidien, au lieu de le mettre entre parenthèses comme leurs ainés. Mais il leur reste alors à se faire reconnaître comme écrivains. I Aspects