Litterature terminale
Laclos, Frears
I- L’aspect comique
On peut isoler dans le roman plusieurs procédés qui évoquent le genre comique.
- Maîtres et valets : le couple formé par Valmont et Azolan rappelle avec certaines nuances celui formé par Sganarelle et Don Juan. L’entreprise de séduction que mène Valmont est constamment secondée par son fidèle serviteur, qui apparaît ici comme le double burlesque du vicomte.
- Les quiproquo : Dans le roman, le narrateur met en scène la naïveté de certains personnages à travers les quiproquo. Le premier concerne bien évidemment Cécile (Lettre 1) qui confond un simple cordonnier avec un homme du monde, celui qui s’apprête à devenir son mari. Mais, ne peut-on pas qualifier de quiproquo, l’aveuglement de Mme de Volanges à l’égard de Mme de Merteuil, ou celui de la Présidente envers Valmont?
- Les ruses de l’hypocrisie : les “bons tours” que jouent la Marquise et le Vicomte à Prévan et ses acolytes, visent non seulement à assurer leur “bon plaisir” mais aussi à châtier les présomptueux. L’hypocrisie des deux roués et surtout celle de
Merteuil rappelle le jeu d’un Tartuffe, qui masque le libertinage face à tous ses interlocuteurs.
- L’ironie dramatique : la structure du roman épistolaire met le lecteur dans la position du spectateur de théâtre, omniscient, qui en sait toujours plus que chacun des personnages. Cela concoure souvent à un effet comique. Ainsi l’attitude de Valmont dans la lettre C apparaît franchement comique quand Tourvel le fuit : “ Mon amie, je suis joué, trahi, perdu; je suis au désespoir : madame de Tourvel est partie. Elle est partie, et je ne l’ai pas su”.
Comment le film de Frears adapte-t-il la théâtralité diffuse du roman?
- Le film reprend le couple du maître et de son valet formé par Valmont et Azolan, en reprenant l’épisode des lettres XXI et XXII : il s’agit de la “bonne action” de Valmont. A la différence du roman le personnage d’Azolan est développé, car il donne la réplique à