littératrure
Texte :
Je m'approchais de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le sol. Ils avaient les pattes liées par un brin de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur. Mon père m'intimidait. Je le trouvais changé. Son visage avait pris une couleur terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin. Lorsqu'il passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et j'éclatai de rire. Ma mère sortit de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s'empara des poulets pour les emporter à la cuisine, revint aider mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit d'un sac de doum un pot de beurre, une bouteille d'huile, un paquet d'olives, un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Prise d'une fièvre d'activité, elle rangeait nos richesses, soufflait sur le feu, allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler, de poser des questions, de me gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé notre vie pendant son absence. (...)
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part qu'elles prenaient à notre joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
A. Étude de texte : (10 pts)
Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (0,25 x 4) 1 pt Titre de l'œuvre étudiée Nom de l'auteur Genre de l'œuvre étudiée Siècle
2) Pour situer ce texte, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses :
a. Le père du petit garçon s'appelle Abdeslem.
b. II a quitté la maison pour