Littérature africaine vs québécoise
Congo. Il m'a semblé que les femmes n'avaient pas un très grand rôle social à jouer dans ces pièces à part plaire aux hommes, servir et s'occuper des enfants. Les Blancs, eux, ne cherchent qu’à s’enrichir, même s’il faut pour cela duper, mentir et se cacher sous de faux prétextes comme la religion. Leur ethnocentrisme est éclatant. Tous ceux qui ne pensent pas et ne vivent pas comme eux se trompent manifestement.
Je crois que des pièces comme celles-là sont malgré tout nécessaires aux peuples qui cheminent vers leur liberté et leur autonomie. Le passé colonial de l’Afrique est loin d’être complètement liquidé. Il est encore trop récent pour n’avoir pas laissé des marques profondes dans l’âme collective et l’imaginaire des peuples. J’en sais quelque chose, moi qui suis Québécoise d’origine grecque, née de parents immigrants déracinés. Être spécialisée en littérature québécoise dans ces conditions est plutôt étrange. On me le dit.
Ici, plusieurs événements historiques ont modelé l’identité québécoise. D’abord, au XVIIe siècle, les Français ont établi une colonie, la Nouvelle-France, dans le but de piller les ressources abondantes du Nouveau Monde pour enrichir le roi de France. Tout cela, sous couvert d’évangélisation des « sauvages ». En fait, les Français leur ont apporté maladies et guerres et ont abusé de leurs ressources, de leur travail et de leur naïveté tout comme ils l’ont fait plus tard en Afrique. Aujourd’hui, le peu qu’il reste des « Indiens d’Amérique » vit dans des « réserves » dans des