Littérature africaine
Dans cette dernière, il est né un courant et une philosophie littéraires qui se sont longtemps imposée sur la scène culturelle par la défense d’un certain nombre de principes esthétiques et culturels spécifiquement africains, par lesquels ce courant entendait entrer dans l’universalité. Il s’agit, bien entendu, de la littérature négro-africaine qui a défini et défendu le principe de négritude. L’école française qui s’est établie dans l’AOF et l’AEF (Afrique occidentale française et Afrique équatoriale française), comme celle, établie à Ath Yenni, à Aït Hichem et à Ighil Ali. a école a formé des générations d’élèves qui - en passant entre les mailles de la discrimination et du code de l’indigénat - sont devenus des cadres et des intellectuels dont l’outil de travail et d’expression est le français.
Les partisans du nationalisme le plus étriqué avaient parlé d’aliénation culturelle et d’acculturation à propos de cette génération qui a pourtant fait sienne les revendications d’indépendance et de libération de leurs peuples respectifs.
Césaire et la négritude
Le mot "négritude" est un néologisme qu’Aimé Césaire a employé pour la première fois en 1939 dans son "Cahier d’un retour au pays natal". « La négritude, dit-il, est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture ». Lilyan Kesteloot, dans son ‘’Anthologie négro-africaine’’ (marabout, 1978), définit la négritude comme « la façon dont les négro-africains comprennent l’univers, c’est-à-dire le monde qui les entoure, la