Livre d'or de nos héros
CAPON Victor d’Aubigny au Bac soldat 201ème d’Infanterie classe 1903, part laissant au foyer une femme et deux jeunes enfants qu’il ne devait plus revoir.
Avec son régiment il est en Belgique devant Charleroi le 23 Août 1914 où se livrent des combats meurtriers, assaut du village d’Onhaye, retraite précipitée. Pendant la bataille de la Marne, il est à Berry au Bac, y reste deux mois et demi.
Février 1915 en Champagne avec la 60ème Division, attaques meurtrières dont la plus sanglante et la plus héroïque fut celle du Moulin de Douains, quatre compagnies du 201 entièrement fauchées.
26 Mars embarqué pour Verdun, sans y être engagé.
19 Février 1916 le 201 est reconstitué en arrière ; deux jours de repos et alerte qui les appelle devant la forteresse le 25.
Le 8 Mars Victor Capon qui depuis le début de la Guerre s’est comporté en héros, tombe devant le fort de Douaumont.
La médaille militaire et la Croix de Guerre lui ont été décernées a titre posthume par décret du 5 Mars 1920 (J.O. du 11 Mars 1920) avec la belle citation «A toujours servi en brave et excellent soldat, donnant en toutes circonstances la valeur de son dévouement »
Tombé glorieusement pour la France le 8 Mars 1946 devant Douaumont.
GOUBET François, soldat au 76ème Régiment d’Infanterie.
Lorsque, après avoir violé la neutralité belge, l’aile droite des armées allemandes déferla sur notre région du Nord, François GOUBET avait 19 ans.
Résolu, comme la plupart de ses camarades de la vaillante et patriotique jeunesse qui rêvait déjà de se sacrifier pour le salut du pays, à ne pas subir le joug de l’ennemi, il s’échappa du territoire déjà occupé, s’éloignant le plus possible des têtes de colonnes des envahisseurs. Il partit avec la conviction d’une brève séparation d’avec sa famille et son village natal. Ainsi que beaucoup de ses camarades, il ne devait plus les revoir, pourtant.
La France avait besoin de soldats. Il n’attendit pas qu’elle l’appelât et, le 23 octobre