Lls chats donnent la cadence
Bien que le marché des aliments pour chiens ait enrayé sa chute depuis un an, c'est incontestablement la gent féline qui engendre la croissance. Leurs goûts dispendieux pour les croquettes haut de gamme et les portions individuelles font décoller le chiffre d'affaires.
Succès des pâtées individuelles pour chats, innovations diverses en croquettes haut de gamme, repli des produits à bas prix, stabilisation des marques de distributeurs et même hausse du panier moyen chez les hard-discounters, tous les indicateurs annoncent la percée des produits à forte valeur ajoutée. « Le chiffre d'affaires des aliments premium pour chats a bondi de 24 % en 2007 », constate un distributeur. Et si les Français sont inquiets au sujet de leur pouvoir d'achat, ce n'est manifestement pas sur la nourriture de leurs compagnons à poils qu'ils limitent leurs dépenses.
Dans les circuits spécialisés (animaleries, jardineries...), le budget accordé à l'alimentation d'un chien dépasse 227 E par an, contre 28 E seulement dans les enseignes de hard-discount. Celles-ci n'ont jamais été très présentes sur ce marché, comme le rappelle Patrick Collin, directeur des ventes du groupe Mars : « Le hard-discount, sous-représenté, ne pèse que 7 % des ventes. » « Ce circuit ne constitue par une menace. Dans le domaine du petfood, la bataille se fait entre les circuits spécialisés et les hypermarchés », ajoute Alain Saulnier, responsable du trade marketing pour le circuit des spécialistes chez Mars.
Des innovations en panne
Si leurs pratiques tarifaires les situent aux deux extrêmes de l'échelle des prix, le réseau des spécialistes et le hard-discount ont cependant un point commun. En 2007, les sommes déboursées par leurs clients respectifs ont gagné 10 %. En grandes surfaces, nourrir son chat revient à 114 E par an, donc 2 E de plus en un an. Seules les dépenses en aliments pour chiens ont diminué dans les hypermarchés, passant à 95 E par an, du fait d'un transfert