Loakira
Introduction
I/ La Mort de la mère dans A corps Perdu
II / L’alternance Vie/ Mort dans l’Inavouable
Conclusion
Dans l’œuvre de Mohamed Loakira, l’écrivain nous présente une « contre société » où sévissent toutes les perversités et les corruptions de l’âme humaine. Dans ce cirque maussade, le vrai animateur semble être la mort qui s’érige en vrai personnage agissant directement sur les protagonistes et hantant les cœurs et les lieux. De son côté, la vie essaie de planter l’espoir là où le trépas jette le malheur et le deuil.
La dichotomie mort/vie, comme dans tout itinéraire humain, est une violente guerre perpétuelle où la grande faucheuse étrangle toute velléité de bonheur. Nous verrons les aspects et manifestations de cette présence sépulcrale qu’un brin de vie et d’espérance tente de vaincre.
I/ La Mort de la mère dans A Corps Perdu
Mamoun marque un extrême attachement à l'égard de la mort de sa mère. L’expression de cette idée de la mort est anticipée dès le début du roman et ce lors de la visite inopinée de son cousin Bouchaeb.
« Je suis là, Hélas, pour t’annoncer une triste nouvelle. Ta mère est mourante » P.10.
Cette nouvelle vient rompre la solitude et l’exil de Mamoun, qui a pour prétexte « le deuil », pour retourner au Pays.
Lorsque l'on est avant l'enterrement de sa mère, c'est comme si elle n'était pas morte pour lui, Mamoun semble ne pas en prendre conscience un moment. Ce n’est qu’en approchant du lieu du deuil qu’il se rend compte du drame.
le deuil de la mère et ce qu’il déclenche comme souvenir chez lui, à travers le flash-back, le lecteur a une idée de l’univers enfantin et féerique et du rôle que jouait lalla chama dans le parcours de Mamoun.
« Immortelle, la mère est la sève que nulle fleur n’a su reproduire »P.13.
Ce qui frappe ensuite, c'est qu’il fait de l'enterrement une simple formalité, Le deuil se fera par l'aspect extérieur,