Locke – essai sur l’entendement humain.  

2424 mots 10 pages
« Quant à savoir s’il existe le moindre principe moral qui fasse l’accord de tous, j’en appelle à toute personne un tant soit peu versée dans l’histoire de l’humanité, qui ait jeté un regard plus loin que le bout de son nez. Où trouve-t-on cette vérité pratique universellement acceptée sans doute ni problème aucun, comme devrait l’être une vérité innée ? La justice et le respect des contrats semblent faire l’accord du plus grand nombre ; c’est un principe qui, pense-t-on, pénètre jusque dans les repaires des brigands, et dans les bandes des plus grands malfaiteurs ; et ceux qui sont allés le plus loin dans l’abandon de leur humanité respectent la fidélité et la justice entre eux. Je reconnais que les hors-la-loi eux-mêmes les respectent entre eux ; mais ces règles ne sont pas respectées comme des lois de nature innées : elles sont appliquées comme des règles utiles dans leur communauté ; et on ne peut concevoir que celui qui agit correctement avec ses complices mais pille et assassine en même temps le premier honnête homme venu, embrasse la justice comme un principe pratique. La justice et la vérité sont les éléments élémentaires de toute société : même les hors-la-loi et les voleurs, qui ont par ailleurs rompu avec le monde, doivent donc garder entre eux la fidélité et les règles de l’équité, sans quoi ils ne pourraient rester ensemble. Mais qui soutiendrait que ceux qui vivent de fraude et rapine ont des principes innés de vérité et de justice, qu’ils acceptent et reconnaissent ? » Locke – Essai sur l’entendement humain.

Eléments d’introduction. Si nous aspirons à partager universellement avec les autres hommes les mêmes valeurs et les mêmes représentations du bien et du mal, nous semblons bien loin d’avoir atteint un pareil consensus. Même les principes affirmés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ne sont pas respectés ni admis universellement. Il semble donc qu’il n’existe pas de morale universelle. Pourtant, n’éprouvons-nous

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