La loi Leonetti, relative a l’euthanasie (avril 2005)

Médecin cardiologue de formation, très impliqué dans les questions d’éthique, notamment médicales, Jean Leonetti est le député qui a proposé à l'assemblée la loi qui porte désormais son nom, la loi Leonetti.

Le texte a pour objet d'interdire les pratiques d'euthanasie (provoquer ou hâter la mort pour abréger les souffrances), du moins l'euthanasie active qui suppose le geste d'un proche ou d'un médecin qui donne la mort. Il empêche également l'acharnement thérapeutique mais tolère l'euthanasie passive, qui est l'arrêt des traitements (sauf soins palliatifs) ce qui abrège la vie lorsque le cas est désespéré. Le patient peut demander, dans un certain cadre, l'arrêt d'un traitement médical trop lourd. Cette volonté peut notamment être exprimée par le biais de directives anticipées ou par le recours à une personne de confiance. Dans le même temps, cette loi propose de développer les soins palliatifs donnés aux patients en fin de vie, afin de mieux prendre en compte leurs souffrances. Sont à l'origine de cette loi, certaines personnes souffrant de maladies incurables, et même de leurs soins, sans pouvoir en mourir... Mais plus particulièrement Vincent Humbert. Vincent Humbert est un jeune accidenté de la route devenu tétraplégique. Après ce grave accident, le 24 septembre 2000, le jeune homme dit ne pas pouvoir supporter cette vie sans espoir de guérison, il procède donc à de nombreuses démarches pour obtenir le droit d’être euthanasié, il écrit même au président de la république en lui demandant le « droit de mourir ». Si cet homme a eu cette réaction, c'est à la suite d'une affaire impliquant une infirmière qui, le 8 juillet 1998, a mis fin aux jours d'une trentaine de ses patients, qui étaient tous en phase terminale de graves maladies pulmonaires. Il n'y avait eu aucunes plaintes de la part des familles, c'est lors d'une enquête interne dans l'établissement qu'on a découvert un nombre