Lorenzaccio
Florence est l'emblème de la tyrannie.Assassinats, bannissements ou enlèvements se succèdent. Toute résistance y semble impossible, le peuple, la bourgeoisie incarnés par les marchands, se répandent en lamentations sans oser agir.Florence est une cité décadente, en pleine décomposition, rongée par la lèpre du Mal. C'est dans une frange plus morale de l'aristocratie autour de Philippe Strozzi que la conjuration prendra naissance.Le Duc Alexandre domine par la terreur le clergé, les grandes familles florentines, les commerçants et le peuple.
Seul point positif, Alexandre protège les artistes qui travaillent pour les princes ou l'Eglise.
Le personnage de Lorenzaccio: Le premier paradoxe c'est son nom. De Lorenzo il est devenu Lorenzaccio ( suffixe péjoratif) qui lui donne quelque chose de négatif, de trouble, d'ambigu.Il a dans la pièce d'autres diminutifs qui font varier son identité selon le point de vue d'où il est regardé.Le héros du drame apparaît comme un être bien différent du héros classique, coulé d'un seul bloc dans une vertu infaillible ( ex: le Cid)
L'ambiguïté est d'ailleurs la stratégie qui permet à Lorenzaccio d'assassiner le duc. Pendant toute la première partie de la pièce il est digne de son surnom, pourvoyeur des plaisirs de son maître, bouffon et lâche.Il paraît inoffensif mais peu à peu le doute s'insinue et le personnage dévoile sa véritable personnalité.Son acte héroïque se révèle inutile car raté mais ce geste en fait un héros romantique par excellence.Il incarne en effet une génération qui ne croit plus à l'engagement