Lorenzo
A La sixième scène de l'acte I le spectateur apprend de la bouche de Marie et de Catherine, mère et tante respectives de Lorenzo que ce dernier n'a pas toujours été le débauché mis en avant au début de la pièce. « Sa jeunesse n'a-t-elle pas été l'aurore d'un soleil levant ? » demande Catherine Marie, dévoilant l'enfance vertueuse de Lorenzo.
Cette duplicité entre le Lorenzo vertueux et le Lorenzo débauché est concrétisée lorsque Marie rêve de Lorenzo à la quatrième scène de l'acte II : « Le spectre s'est aussi auprès de la lampe, (…) et j'ai reconnu mon Lorenzino d'autrefois ».
Mais son corps semble souillé par le vice. A la scène 5 de l'acte IV il tente de corrompre sa tante. Il s'accuse de pouvoir corrompre sa mère « si son cerveau le prenait à tâche ». Il compare son vice à la robe de Déjanire : il ne peut plus s'en débarrasser. La seule chose à laquelle Lorenzo croit pouvoir se rattacher est le meurtre d'Alexandre. Il y met toute sa force, tout son esprit. Le spectateur découvre au fil de la pièce les détails du meurtre préparé par Lorenzo avec un soin machiavélique.
De l'évanouissement de Lorenzo devant l'épée à la scène 4 de l'acte I pour la confiance du Ducaux répétitions exercées avec Scoronconcolo, son valet qu'il a autrefois sauvé d'une condamnation à mort et qui lui est totalement dévoué, à la scène 1 de l' acte III en passant par la disparition de la cotte de maille du Duc à la scène 6 de l'acte II. Le spectateur voit Lorenzo se plonger dans son futur meurtre comme si cet acte était le dernier bastion de sa vertu passée. Pourtant Lorenzo semble considérer son geste comme inutile. A la scène 3 de l'acte III il y a un long dialogue entre Lorenzo et Philippe Strozzi, un des chefs du mouvement républicain, ami et confident de Lorenzo. Ce dernier bien que plus âgé semble jeune par contraste avec l'expérience de Lorenzo.
Lorenzo étale devant Philippe le vice des hommes et est persuadé de l'inutilité de la mort d'Alexandre