Los indignados( les indignés)
Malgré l’interdiction de manifester avant des élections locales, ils étaient près de 30.000 samedi soir, veille d’une sévère défaite aux Municipales pour le PSOE du Premier ministre espagnol. Des manifestants étaient aussi rassemblés à Barcelone, Valence, Séville, Bilbao et ailleurs.
Jeunes et moins jeunes, actifs, chômeurs et retraités
Parmi ces «Indignados» («Indignés»), des Espagnols de tous âges, y compris des familles avec de jeunes enfants ou encore des retraités, même si ce sont des jeunes, parmi lesquels des étudiants et des chômeurs, qui sont à l’origine d’un mouvement que Jean Chalvidant, spécialiste de l’Espagne au MCC (département de recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines de l’Institut de criminologie/Université Paris II Panthéon-Assas), qualifie d’«inhabituel». «C’est la première fois que je vois autant de monde dans la rue depuis la mort de Franco», ajoute-t-il, interrogé par 20Minutes.
Mais s’ils expriment une frustration accumulée sous l’effet d’un malaise économique constant, les Indignados ne se positionnent pas non plus en faveur du Parti Populaire (opposition de droite) qu’ils boycottent autant que le PSOE. Jean Chalvidant, qui a assisté à leur manifestation à Madrid, les classent dans un mouvement de gauche altermondialiste et pacifiste, malgré leur volonté d’être apolitiques et citoyens.
«Ce n’est pas une génération spontanée, ils sont relativement organisés, par le biais des réseaux sociaux, mais pas velléitaires», précise le chercheur qui loue leur collectif. Les organisateurs tentent ainsi de maintenir la place dans un état convenable avec les balais apportés par les manifestants. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune