Lost in translation, sofia coppola.
Le suspense est froid et cotonneux. Sofia Coppola nous enlise dans une mise en scène particulière. Elle semble écouler le temps à l'infini, les plans sont coupés par des ellipses, comme des flashs, des morceaux de vie. Charlotte observe la ville derrière une glace, la camera attrape cet instant de silence intense. Les plans de Tokyo sont filmés à l'épaule, dans une voiture, on les retrouve dans des transitions, ils rappellent le souvenir, le spectateur a l'impression de tenir la camera. Ils sont pris à la fuite, comme des bribes de mémoire. Des souvenirs rêveurs de vacances, pris lors d’ennui total en voiture, avec le numérique de papa. On teste la mise au point, La musique pop japonaise en fond, l'allure clip est assumé et rajoute à l'impression de rêve. Du flou, des spirales, Tokyo ou la ville de néon nous fait tourner la tête, dans une sale nostalgie.
Des ampoules crues la nuit ou du ciel terne le jour. Une luminosité plutôt