Louis ferdinand céline; le délire du corps
Céline: le délire du corps, introduction
Le corps: sujet parlant
Délirer juste L’exclu, conclusion Table des matières Bibliographie
Céline : le délire du corps
« J’écris comme je sens. On me reproche d’être ordurier, de parler vert. Il faut alors reprocher à Rabelais, à Villon, à Brueghel, à tant d’autre…Tout ne vient pas de la Renaissance. On me reproche la cruauté systématique. Que le monde change d’âme, je changerai de forme. »
1789, le triomphe de la raison véhiculé durant tout le 18ème siècle en France. La philosophie des Lumières, l’encyclopédie de Diderot et l’optimisme général de cette époque nous poursuivent encore, plus de 200 ans après. L’âge d’or de l’esprit stimulera son courant contraire : le romantisme. Une époque qui verra une cohabitation du paradoxe littéraire du cœur et de l’esprit, la subjectivité et l’objectivité. Cette dualité laisse aux écrivains qui succédèrent à cette période une incertitude qui les poussera à chercher à déconstruire la langue. Surréalisme, écriture automatique, Dadaïsme et cadavre exquis sont autant de tentatives de rejeter ce système d’équilibre, de contrepoids, qui ne suffit plus à la littérature. C’est dans ce contexte, où les écrivains tributaires des canons du 18ème siècle proposent différentes alternatives aux standards littéraires, que s’inscrit l’œuvre de Céline. De la conception de l’écriture cérébrale ou de celle du cœur Céline partage-t-il les caractéristiques? Chacun de ses romans propose une «musique » différente, mais sans jamais tombé d’un coté ou de l’autre du balancier raison-passion. Il manifeste clairement son désir d’exploser le style filé des classiques pour y injecter l’émotion et l’imaginaire sans contrainte. Mais pas l’émotion des romantiques ou l’imaginaire des surréalistes qu’il juge artificiel, « un délire fabriqué voulu, convenu » . Pour lui, il faut délirer, mais délirer juste. Chez