Louis-philippe 1er
Admirateur du régime britannique qu'il prend pour modèle, son règne est caractérisé par le développement et l'enrichissement rapide de la bourgeoisie manufacturière et financière, l'extrême misère des classes ouvrières, et des révoltes populaires incessantes qui finiront par emporter son régime. Il est le dernier roi à avoir effectivement régné en France.
Né à Paris, Louis-Philippe d'Orléans est le fils de Louis Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité ») et de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle de Penthièvre (1753-1821) (sa naissance est ultérieurement contestée par une certaine Maria-Stella, baronne de Sternberg, qui se prétend fille de Philippe d’Orléans).
Titré duc de Valois de sa naissance à la mort de son grand-père en 1785, il porte ensuite le titre de duc de Chartres. Comme son père, le duc de Chartres est un partisan de la Révolution française. Sous l'influence de sa gouvernante, Madame de Genlis, il entre au club des Jacobins. Il participe en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes où il joue un rôle non négligeable en évitant la retraite du centre lors du premier assaut, et Neerwinden. (Son titre de lieutenant général au service des armées républicaines et plus tard au service de Charles X, lui vaut son inscription sur l’Arc de triomphe de l'Étoile.)
Il tente de persuader son père de ne pas participer au procès de Louis XVI. Philippe Égalité vote cependant la mort du roi avant d’être lui même jugé et exécuté le 6 novembre 1793. Portant le poids de la responsabilité du régicide de son père, il sera regardé avec hostilité par les émigrés royalistes.
Proscrit par le gouvernement révolutionnaire, il rejoint la Belgique en avril 1793