Louise labé
Pour commencer nous allons étudier l’expression du désordre de l’amour. Tout d’abord, nous allons voir un corps soumis aux sensations opposés. Le lexique des sensations est très présent dans ce poème comme le chaud et le froid par exemple dans les deux premiers vers. Alors que le premier vers fait appel aux éléments opposés, le feu et l'eau dont est victime l'amante: "je me brûle et me noie", le second lie ces sensations en insistant sur leur simultanéité par l'emploi du gérondif "en endurant" : " J'ai chaud extrême en endurant froidure." D'autres sensations sont ainsi convoquées par le même système d'antithèses et de simultanéité comme les sensations tactiles au vers 3 "et trop molle et trop dure", les sensations visuelles au vers 8 : "je me sèche et verdoie". La métaphore contenue dans ce dernier vers, assimilant la femme à la nature, mène le poème vers l'expression des sentiments comme les saisons évoqués étant traditionnellement reliées à la souffrance "je sèche" et à la joie "je verdoie". Ensuite, nous allons observer la dualité des sentiments. Les antithèses insistent sur la dualité des sentiments comme la joie d'une part, la douleur d'autre part et les termes se répondent d'un côté : "grands ennuis", "je larmoie", "tourments", "douleur", "malheur" et de l'autre : "joie", "ris", "plaisir", "hors de peine", "désiré heur". L'expression