Louise michel
Louise MICHEL,Légendes et chants de gestes canaques,et de civilisation, Paris,Kéva et compagnie Editeurs ,2006
Louise MICHEL, 1830-1905,alias « Enjolras » est une figure emblématique de « La commune » en 1871.Militante anarchiste,on se la représente au combat,les armes à la main en faveur de la commune.Son caractère bien trempé,ses actions,sa détermination lui ont valu la déportation en Nouvelle-Calédonie en décembre 1873.Ce 7ème convoi ne transportait que des déportés politiques dont faisaient partie Louise,rocheford ou encore Nathalie Lemel.
Cette terre d’exil fut pour elle l’occasion d’approcher le monde canaque et d’écrire ses légendes.
Elle fait publier 21 mois après son arrivée « Légendes et chansons de gestes canaques,aux amis d’Europe » sans nom d’auteur dans les « petites affiches de la Nouvelle-Calédonie,Journal des intérêts maritimes,commerciaux et agricoles paraissant tous les mercredis »,1er journal civil de la Calédonie.Elle croise sur son chemin « Daoumi »genie canaque,informateur qui l’aidera tant bien que mal à l’élaboration de ses œuvres.
Bien des « ignames » plus tard,10 ans exactement,après le décès de sa mère,on sait que du fond d’une de ses prisons,Louise republie chez Keva « Légendes et chants de gestes canaques,et de civilisation »réalisant ainsi deux œuvres autonomes ou tout au moins complémentaires.
Pendant 10 ans,Louise n’a de cesse de coller,recomposer….véritable travail de bricolage. « Légendes et chants de gestes canaques,et de civilisation »est une version remaniée.La version nouméenne comporte une introduction et 14 légendes.Entre les deux publications,10 ans se sont écoulés mais il faut également signaler 3 évènements majeurs :en 1776-1777,Louise fait la connaissance de Charles Malato(fils de déporté) qui en tant qu’informateur succède à Daoumi.En Juin 1878,Ataï s’insurge.En 1880,elle rentre à Paris.