Louise labé "je vis, je meurs" de louise labé
Par Amélie Vioux
« Je vis, je meurs » de Louise Labé : lecture analytique commentairecompose.fr/louise-labe-je-vis-je-meurs/ Voici une analyse du poème « Je vis, je meurs » de Louise Labé.
« Je vis, je meurs » de Louise Labé, introduction
Au XVI siècle, l’amour devient un thème prédominant en poésie, et l’œuvre de Louise
Labé ne fait pas exception à cette tendance.
Sous l’influence de Pétrarque, poète italien, l’utilisation du sonnet, forme alors tout juste inventée, se répand dans les milieux …afficher plus de contenu…
Les nombreuses antithèses des premiers quatrains (chaud/froidure, molle/dure, ennuis/joies, ris/larmoie, plaisir/grief, s’en va/dure, sèche/verdoie) témoignent de la souffrance de l’Amante ainsi que de l’imprévisibilité de ses tourments, qui sont inconstants (« “Ainsi Amour inconstamment me mène” » v. 9).
On remarque par ailleurs la présence d’hyperboles, présentes par l’intermédiaire des adjectifs ou des adverbes, qui renforcent l’idée d’un amour grandiose et trop excessif pour être supporté : « “extrême » (v. 2), « trop/trop » (v. 3), « maint » (v. 6), « à jamais” »
(v. 7).
Il n’y a pas de juste milieu, et l’Amour n’est pas un sentiment mais une multiplicité …afficher plus de contenu…
La seule certitude, amenée par l’adverbe « Ainsi » au début du premier tercet, est paradoxalement l’inconstance de l’Amour. Le sujet, lui, pense et croit, mais n’affirme pas (« “quand je pense » v. 10, « quand je crois” » v. 12).
C – Un sentiment sans fin
De la confusion temporelle naît le sentiment que l’Amour n’a ni début ni fin : les éléments funestes qui rappellent la mort (« “grief tourment » v. 6, « plus de douleur » v.
10, « malheur” » v. 14) se mêlent ainsi à l‘idée de renaissance qu’évoque le verbe
« verdir » v. 8, lié au renouveau de la végétation au printemps.
Le sonnet est lui-même construit comme un cycle. Ainsi, le dernier vers « “Il me remet en mon premier malheur” » , indique l’idée d’une répétition (re-met) et d’un retour